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Full text of "M. H. R. A. Annual Bulletin of the Modern Language Research Association"

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Edited by 


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CONTENTS 


OCTOBER 31, 1931 
NOTES AND NEWS 


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found inside the front cover, 


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WILLIAM ATKINSON 


_ Subscriptions to the ‘‘Modern Language Review” 
(members, 15s. ; non-members, 25s.), payable in advance, are now 
ie due, and should be sent to the Hon. Treasurer, 
eee Armstrong College, Newcastle-on-Tyne. 


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NOVEMBER, 1931 


"PRESIDENTIAL ADDRESS GIVEN IN LONDON, 


for 1932 


M. H.R.A., 


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‘MODERN HUMANITIES RESEARCH ASSOCIA 


to other persons, at the discretion of the Committee; and to Spprovet institutions and ~ 
ou 


payment of {5 5s. entitles to life membership. Association is federated to the Modern. 
Language Associations of England and America, and any member may join the American 
Association by paying the reduced subscription ‘ef $3.75 through its Hon. Treasurer. 


CAPITAL FUND. It is particularly desired to draw the attention of members to the Capital 
Pund, founded to enable the Association to carry into effect some of its most urgent schemes. — 
The Committee appeals to all members who have not yet done s0 to make @ special 
contribution, large or small, to this Fund. 


THE MODERN LANGUAGE REVIEW, published for the Association in January, April, July, 
and October, is supplied to members at an annual subscription, payable in advance through 
the Hon. Treasurer, of 15s. ($3.75) post free. To other persons and institutions the annual 
subscription is 25s. net post free, single numbers costing 7s, net; this subscription may be sent= 
to any bookseller or to the Cambridge University Press, Fetter Lane, London, E.C.4. The 
Index to Vols. XI.-XX. (5s. net) is a valuable book of reference. 


BIBLIOGRAPHY OF ENGLISH LANGUAGE AND LITERATURE. The issue for 1930, 7s. 6d. 
tonon-members, can now be ordered through any bookseller. Members order through the 
Hon. Treasurer, M.H.-R.A. (4s. 6d. post free). 


THE YEAR'S WORK IN MODERN LANGUAGE STUDIES. Vol. 1. (1929-30); Vol. II. 
(1930-31), ready December. See announcement on back cover. 


OTHER INFORMATION. A prospectus of the M.H.R.A. and any other information required 
may be obtained from the Hon. Secretary, William Atkinson, Esq., Armstrong College, 


Newcastle-upon-Tyne. 


M.H.R.A. is issued once yearly, and distributed free of charge to members of the Modern 
Humanities Research Association, the price to others being 1s. All communications 
respecting it should be addressed to the Hon. Secretary. 


Telegrams: “ Billing, Guildford.” ESTABLISHED ~ 
Telephone: 21 Guildford. 1838 € 
BILLING & SONS : 
; LIMITED : 
c Printers of Editions de Luxe; : 
Illustrated, Antiquarian, and : 

, Oriental Publications ; School 
2 Books ; Magazines ; and General 2 
Literature e 


Specialities : 
FOREIGN LANGUAGES AND MUSIC 
COLOUR PRINTING & BOOKBINDING 


LONDON PRINTING WORKS And at THE ROYAL MILLS 
GUILDFORD, SURREY ESHER, SURREY 
: 0 POS QR NOI N83: 282 002.202. 2 NVI. 


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QUELQUES-UNS DE NOS PREFERES 
ANGLO-FRANCAIS 


THE PRESIDENTIAL ADDRESS FOR 1931 
By ProFgssoR FERNAND BALDENSPERGER 


PEKMETTEZ-MOI, en remerciant la Modern Humanities Research 
Association du grand honneur qu’elle m’a fait cette année, d’en 
reporter tout le mérite sur la discipline que j’ai toujours taché de 
servir, et qui, méme aujourd’hui, s’impose a des esprits toujours 
_ plus nombreux. Combien de travailleurs font d’excellente “ litté- 
rature comparée”’ sans avoir besoin de la nommer! Combien 
d’explorateurs superficiels, au contraire, pourraient étre renvoyés 
a nos études pour comprendre qu’on ne les a pas attendus pour 
scruter ces mutuelles énigmes: le fonds collectif des peuples et 
des races, présent 4 quelque degré chez ses représentants, mani- 
festé plus ou moins authentiquement dans les créations de l’esprit, 
et perpétuellement offert 4 des estimations réciproques ! 

C’est, en somme, le résidu commun de toutes ces approximations 
qui constituerait les humanttés modernes—combinaison des humanités 
anciennes avec des nuances nouvelles—dans leur substance pro- 
fonde. II s’y ajouterait toute la variété des particularités nation- 
ales, dans la mesure ou celles-ct semblent recevables a la consctence du 
reste de Phumanité. Bilan complexe sans doute, mais que l’on peut 
croire en train de se dégager du chaos actuel des apparences 
mondiales, 


Y a-t-il, du point de vue méme des “ humanités modernes,” 
un épisode plus émouvant dans l’histoire de la civilisation, du godt, 
du développement des genres littéraires, que la mutuelle découverte 
de l’Angleterre et de la France aprés 1715 Plus éclatantes assuré- 
ment ont été d’autres initiations du méme ordre: mais quand 
Vitalianisme frayait la voie au néo-classicisme, l’humanisme avait 
préparé les communs sentiers; quand des prestiges nordiques, trois 
si¢cles plus tard, s’opposaient a la tradition méditerranéenne, une 
sorte de désaffection et de lassitude, chez beaucoup de civilisés, don- 
nait des gages a la sombre grandeur d’Ossian et aux lugubres séduc- 
tions qui l’accompagnaient : la encore, les choses étaient préparées, 

Au lieu qu’ici, dans ces interprétations nouvelles de la France 

NO. 10 : I 


2 QUELQUES-UNS DE NOS 


pour l’Angleterre et de l’Angleterre pour la France, il y avait la 
soudaineté d’un viatique improvisé pour la marche en avant des 
“humanités modernes,” Celles-ci pourraient se ceindre les reins 
pour une nouvelle étape, puisque, grace au cosmopolitisme intel- 
lectuel du xviii¢ siécle qui allait résulter de ce commerce rafraichi, 
des curiosités sociales, scientifiques, philosophiques, psychologiques, 
& peu prés interdites au xviit, devaient trouver désormais leur 
expression. ‘‘ Humanités modernes” tellement fi¢res, 4 certains 
moments, de leur richesse et de leur éclat, qu’on discerne fort 
bien, vers la fin du xviiie siécle, la présomption qui, pour un peu, 
jetterait par-dessus bord les vieilles humanités et admettrait presque 
le replacement du vieux terme huwmaniste par celui d’humanitatre | 

én Manche ayant fait office de rigoureux fossé entre Angleterre 
et France, les guerres ayant ajouté leurs sévéres démarcations 
a Vhostilité des principes et des dogmes, il est certain qu’aprés 
1715 une “fle inconnue ” s’offrait 4 l’investigation des nétres ; 
un fragment dédaigné du continent appelait l’attention des vétres. 
Etait-il possible, était-il désirable de trouver quelques communes 
mesures entre un peuple a la fois tenace et révolutionnaire—les 
Anglais—antipapiste jusqu’a la cruauté, indépendant d’humeur 
jusqu’a P’humour, indiftérent aux codes littéraires jusqu’a l’apparente 
anarchie, soucieux de sciences appliquées et d’empirisme bien plus 
que de logique mentale — et une nation catholique jusqu’a 
révoquer des Edits de tolérance, soumise a sa royauté jusqu’a 
lassujettissement civique, déférente aux bienséances jusqu’a 
Pobéissance salonniére, courbée sous la législation du Parnasse 
jusqu’a l’abdication du génie devant les régles, férue de logique 
intellectuelle beaucoup plus que d’observation objective, et 
laissant des conclusions singuli¢res comme les tourbillons de 
Descartes ou l’automatisme des bétes couronner des systémes 
d’autant plus satisfaisants pour l’esprit qu’ils étaient contredits par 
expérience ¢ 

Telle est, en gros, la notion respective que pouvaient se faire 
l’un de l’autre les représentants moyens des deux pays : et je n’ai 
pas besoin de rappeler tout ce qui, la comme ici, ici comme la, 
devait offrir des fissures a des infiltrations réconfortantes. Inutile 
de méme d’observer que si l"humanisme moderne a des chances de 
durée, c’est parceque les deux tendances maitresses de l’esprit, 
polarisées souvent par l’effet des circonstances, arrivent presque 
forcément 4 se retrouver au contact : je veux dire la tradition et 
la liberté, 

Encore y faut-il, comme a toutes ces émissions d’étincelles, des 
agents plus ou moins apparents, plus ou moins conscients, Et 
nos “ préférés ” sont toujours, en somme, ceux qui ont le mérite 


a om ee _ ame al 


PREFERES ANGLO-FRANCAIS 3 
de rompre en visi¢re aux erreurs et aux préjugés courants, au 
moment ot fa sempiternelle muraille de Chine semble réédifiée 
entre deux royaumes de !’esprit. 

7 & # * # % 

Voltaire reste, aprés tout, le plus essentiel de tous ces inter- 
médiaires, et les Lettres anglaises n’ont pas cessé, nous le savons, 
d’étre un objet d’étude des deux cétés de la Manche. L’homme 
qui a dit, “ Je crois qu’un Anglais qui a bien vu la France et un 
Frangais qui a bien vu |’Angleterre en valent mieux lun et 
l’autre,” mérite assurément sa place traditionelle dans une liste 
illustre. L’homme qui, en pleine guerre, a refusé de commettre 
ce qu’on appelle, d’un terme un peu ambigu, la “ trahison des 
clercs,” mérite qu’on se souvienne de ses beaux vers au maréchal 
de Richelieu : | 

Milton, Pope, Swift, Addison, 

Ce sage Lock, ce grand Newton 

Sont toujours mes dieux tutélaires, 
Deux peuples en valeur égaux 

Dans tous les temps seront rivaux ; 
Mais les philosophes sont fréres. . . . 


Ceci dit, pourquoi faut-il relever, dans les découvertes anglaises 
de Voltaire, tant d’éléments inquiétants? Pourquoi le prestige 
des “ milords,” qui semble le point de départ de ses sympathies, 
Pempéchera-t-il d’étendre vraiment sa zone d’investigation? A part 
la joie qu’il éprouve a se trouver, dans la Cité, au centre du négoce 
mondial (et Amsterdam lui avait déja procuré le méme salubre 
plaisir 4 la Mandeville), 4 part ses goguenardes investigations dans 
la religiosité guaker, pourquoi a-t-on l’impression que les lectures 
sympathiques de Voltaire auraient pu étre faites aussi bien en 
France qu’en Angleterre, aussi bien 4 la Source chez lord Boling- 
broke qu’a Wandsworth chez Falkener, et que la fréquentation 
des théatres londoniens ne l’a pas aidé 4 comprendre Shakespeare, 
pas plus que l’accueil des maisons de campagne suburbaines ne 
a préparé 4 gotter la poésie déscriptive de —IThompson ou les effu- 
sions de sir Roger de Coverley dans le Spectator? Swift seul, et 
Pope dans une mesure moindre, ont vraiment gagné a étre person- 
nellement connus de l’agile Francais; enthousiasme pour Locke 
et Newton I’a conduit 4 déprécier plus que de raison Descartes et 
Pascal. Surtout, on a l’impression qu’avec toute la curiosité dont 
Voltaire donne des gages—et |’exhumation des scrapbooks. encore 
inédits serait un singulier service rendu 4 nos études par la Modern 
Humanities Research Association—ce bourgeois de Paris n’a guére 
eu la curlosité de pénétrer dans un home d’Angleterre et de voir 
quelles vagues profondes, loin de la libre pensée des milords et de 


4 QUELQUES-UNS DE NOS 


l’enthousiasme trop manifeste des sectaires, baignait une population 
préte A accueillir bientét la sentimentalité de Richardson et le 
romantisme de Percy. Enfin comment, lui qui toute sa vie fera 
figure d’anglophile et qui, sur le tard encore, 4 Ferney, émerveil- 
lera ses visiteurs britanniques par ses jurons et ses anecdotes de ter- 
roir, comment Voltaire n’a-t-il jamais trouvé moyen de retourner 
dans cette terre d’élection qu’il se flatte d’avoir découverte? N’y 
a-t-il pas eu tout de méme, soit dans la religiosité qu’il ne s’atten- 
dait plus 4 trouver dans un pays émancipé, soit dans une réserve 
plus ou moins puritaine qu’il sentait chez vos ancétres de |’un et 
Pautre sexe, une raison de secret désaccord avec votre pays, dont 
cet auteur n’a jamais su se défaire entiérement pour son compte! 

Je ne saurais dissimuler, 4 cet égard, la sympathie que j’éprouve 
pour la plus avisée et la plus délicate des contemporaines de V ol- 
taire transportées en Angleterre, lady Bolingbroke. Cette pen- 
sionnaire de Mme de Maintenon devenue d’abord, par son premier 
mariage, une parente de la favorite, cette éléve de Racine (pour les 
répétitions d’Esther) me semble de plus en plus l’intermédiaire 
idéale entre milieux distingués d’Angleterre et de France dans la 
premicre moitié du xviii? si¢cle. Quel dommage quelle n’ait pas 
écrit ses Mémoires! Elle non plus ne se pencherait point, sans 
doute, sur certains aspects de la religiosité anglaise que cependant 
son premier mariage la préparait 4 comprendre. Mais, riche ou 
pauvre, 4 Dawley ou a Battersea, elle a eu en Angleterre la respon- 
sabilité d’un “ établissement,” des contacts avec gens de service, 
avec paysans ou fermitres, Si bien qu’elle a a la fois le mérite 
d’avoir été présentée par son mari aux grands lettrés de l’époque et 
aux personnages officiels comme a French saint, d’avoir amadoué 
Swift et agréé 4 Gay et 4 Pope—et d’avoir constaté le vide 
intellectuel des sociétés de cour, entendu en souriant les /adies se 
quereller sur la préséance, ou agiter leurs grands éventails en disant 
simplement, mais sans craindre la répétition: “”Tis very warm ! 
Twas very hot yesterday !”” On sent bien, chez cette souriante 
exilée, une parfaite perspicacité, méme peut-étre a l’égard de son 
orgueilleux époux ; mais comme elle est faite pour comprendre et 
aimer le beau cété de la médaille: cette spontanéité de tempéra- 
ment, cette tolérance a |’égard des originalités, ce désir de ne point 
se payer de mots, qui tranchent sur bien des conventions frangaises ! 
Les mérites de l’Angleterre, elle a mieux fait que de les révéler: 
elle les a pratiqués 4 son corps défendant ; et si Bolingbroke, 4 son 
lit de mort, lui demandait pardon, dit-on, l’ancienne éléve de Saint- 
Cyr n’avait pas besoin de lui répondre autrement qu’en lui rappelant 
trente années de vie commune et de tolérable harmonie. 

® % ® ® ® 
Une fois la bréche faite, rien de plus facile que de continuer 4 


PREFERES ANGLO-FRANCAIS 5 


passer. Les Francais vont a la découverte, on le sait, avec une 
curiosité croissante, Peut-étre convient-il de regretter que 
l’amour-propre francais, mortifié par les défaites de la monarchie, 
ait trop souvent été sur le qui-vive. En attendant l’excés d’anglo- 
philie de tout-a-l’heure, certains de nos ancétres se croient obligés 
de défendre des supériorités contestables, comme ce Frangais que 
mentionne lord Chesterfield, “qui se trouvant en Angleterre au 
moment d’une éclipse totale de soleil, assurait les assistants que ce 
n’était rien, comparé a une éclipse francaise du méme astre.” A 
trente ans de 1a, on le sait, on trouverait aisément en France que 
seules les Iles Britanniques sont dignes d’avoir de parfaites obscu- 
rités solaires, puisqu’elles possédent une monarchie parlementaire, 
des chevaux qui trottent, des parcs a |’anglaise et de profonds pen- 
seurs, Mais il faut, dans l’intervalle, que Montesquieu divulgue 
une imaginaire séparation des pouvoirs, que l’abbé Leblanc, labbé 
Prévost, dix autres écrivains, initient le public francais aux parti- 
cularités insulaires. Il faut que Destouches, Silhouette, ‘Thieriot, 
Caylus, mille autres visiteurs plus ou moins avisés, prennent con- 
tact avec les réalités d’outre-Manche—quelques réalités tout au 
moins—pour que la petite noblesse et la bourgeoisie frangaises 
aimantent leurs espoirs et leurs désirs du cété de l’Angleterre 
malgré les différends officiels, 

Ces explorateurs étaient-ils toujours en mesure de promouvoir 
une meilleure connaissance des choses anglaises en France, des 
choses francaises en Angleterre? L’honnéte homme et le gentle- 
man, si bien faits pour s’entendre, le premier plus intellectuel, le 
second plus sportif, ont-ils toujours pu se rejoindre? Cela n’est 
pas certain, et nous savons qu’ il suffit d’un seul facheux échantillon 
pour nuire 4 toute une cargaison. Je ne suis pas sir non plus 
que la tournure d’esprit des Réfugiés qui se réunissaient au Rain- 
bow Coffee House de Fleet Street, ou qui acceptaient de travailler 
dans le Grub Street des lettres politiques, ait été la plus propre a 
‘“‘arbitrer” les différences entre l’Angleterre et la France. Ils 
étaient plus intéressés 4 exacerber l’antipapisme de leurs hétes qu’a 
leur faire comprendre que leur propre pays était beaucoup moins 
intolérant, dans son catholicisme, que ne |’avait été son gouverne- 
ment. Et, du reste, la preuve que ces intermédiaires n’éprouvaient 
pas @ fond ja nécessité d’une explication mutuelle entre esprit 
britannique et esprit francais, n’est-ce pas qu’ils ont 4 peu prés 
manqué l’occasion de la faire? Les gazettes de Hollande, les cor- 
respondances londoniennes de nos périodiques, les commentaires 
érudits de livres savants, semblent suffire 4 ceux d’entre eux qui 
font tache intellectuelle. Beaucoup d’autres, on le sait, se sont 
fondus sans regret dans la bourgeoisie anglaise: leur histoire serait 


6 QUELQUES-UNS DE NOS) 


a faire, mais elle concerne a peine notre sujet. II ne semble pas 
méme que Louis-Béat de Muralt, disposé (comme il convient 4 un 
Bernois et 4 un futur piétiste) 4 sacrifier diverses valeurs francaises 
a des supériorités britanniques, ait mis en équilibre, dans ses Lettres, 
des particularités rivales. La Suisse, surtout la Suisse romane, sera 
une auxiliaire excellente dans la découverte de |’ Angleterre: encore 
faut-il observer que des raisons de religion, de politique et de 
finance pesaient quelquefois sur les impressions de certains investi- 
gateurs—deés que le prestige de la France était latéralement en cause. 
® & # * ® 

Sans doute pourrait-on faire la méme remarque 4 propos des 
partisans irlandais ou francais des Stuarts en France. On ne se 
doute qu’a peine du fait, constaté par la diplomatie anglaise aussi 
bien que frangaise, que les deux tiers de l’opinion qui comptait, 
pendant la Régence et au début du régne personnel de Louis XV, 
étaient pour le Prétendant et contre les Hanovriens : c’est méme 
certainement sur ce point que porte le principal effort de quelques 
ambassadeurs britanniques a Paris. 

Or les gentilshommes, ecclésiastiques, ou simples partisans 
britanniques des Stuarts en France et en Lorraine tenaient beau- 
coup plus a servir leur cause auprés de certains Francais que de 
rapprocher les esprits selon la tendance croissante du siécle. 

D’autant plus impressionants furent, pour l’opinion frangaise 
d’aprés 1715, les grands milords voyageurs ou sédentaires qui, du 
haut de leur livre sterling décidément brouillée avec la livre 
francaise, faisaient si grande figure. Leur supériorité méme, il 
est vrai, les empéchait de rendre justice 4 la véritable civilisation 
francaise. Il faudra les Goldsmith et les Sterne pour reprendre 
contact avec le peuple de France, pour ne pas exagérer la détresse 
civique de nos populations, pour retrouver, en somme, l’équité de 
jugement qui inspirait un Addison au cours de son séjour a Blois 
en 1699: “ Truly by what I have yet seen they are the happiest 
nation in the world, *Tis not in the power of want or slavery 
to make ’em miserable. There is nothing to be met with in the 
country but mirth and poverty. eat one sings, laughs and 
starves, ‘Their conversation is generally agreeable ; for if they 
have any wit or sense, they are sure to show it. “They never mend 
upon a second meeting, but use all the freedom and familiarity at 
first sight that a long intimacy or abundance of wine can scarce 
draw from an Englishman, Their women are perfect mistresses 
in this art of showing themselves to the best advantage.” 

Cette affabilité, cette humeur communicative, c’est bien la, on 
le sait, le privilége francais que vos afeux cherchaient 4 combiner 
pratiquement avec leurs “solides” vertus, en un temps ou l’on 


nen ee ea. a I ne re 


PREFERES ANGLO-FRANGCAIS 7 


disait qu’un “ Anglais qui saurait parler, un Francais qui saurait 
penser, serait l’idéal méme de l’essence humaine.” , 

Or, de méme que les Frangais s’exagéraient la liberté de juge- 
ment et l’audace de pensée des Anglais, ceux-ci limitaient parfois 
a Vagrément, 4 la “ bagatelle,” 4 la facilité du commerce en 
société, les qualités bonnes 4 rechercher outre-Manche. S’il est 
vrai que lord Chesterfield et Horace Walpole ont été appelés 
“les plus essentiellement non-Anglais ” du siécle, la contrevaleur 
francaise qu’ils demandaient a leurs voisins, et que semblaient 
garantir Mme de Monconseil ou Mme du Deffand, est parfois 
de celles qui devaient irriter également puritains, cockneys et 
“true Britons.’’ Chesterfield ne |’avouait-il pas lorsque, soucieux 
de réunir dans la personne de son fils “ce qu’il y a de meilleur 
des deux nations,” il écrivait pourtant: “I am sorry to be 
obliged to confess that my native country is not perhaps the seat 
of the most perfect good-breeding, though I really believe that it 
yields to none in hearty and sincere civility ”? Le gentleman et 
Vhonnéte homme, que le cours des choses risque de séparer l’un de 
autre, s’efforcent encore de se rejoindre, dirait-on; mais le 
premier devient d’autant plus traditionaliste que le second apprend 
a exercer une critique sociale qu’il s’imagine émanée de |’autre. 
Et l’on dirait que le jour ot s’échangea un dialogue aussi fameux 
que rapide, les grands arbitrages opérés au début du siécle sont 
vains: ‘Si je n’étais Francais, dit obligeamment le Parisien, je 
voudrais étre Anglais.—Si je n’étais Anglais, répond obstinément 
le country-squire, je voudrais étre Anglais.” Au fond, c’est peut- 
étre la ce que persistent 4 penser Hume et Boswell, aussi bien que 
Gibbon et Beckford—surtout quand les sympathies frangaises 
pour les “Insurgents” d’Amérique posent derechef, et pour 
longtemps, la question de l’entente véritable entre les deux pays 
que la Manche recommence a séparer. 

* * %* oe * 


Si bien que, de nouveau, nous avons besoin, vers la fin du siécle, 
de “ préférés *? ayant eu le mérite d’empécher une nouvelle brisure 
dans la civilisation occidentale. De tous les émigrés frangais que 
j'ai jadis accompagnés par la pensée au foyer d’Albion, et aussi, 
hélas ! au bureau des subventions britanniques ou dans les rangs 
des “légions ” de Jersey ou d’ailleurs, Chateaubriand doit rester 
l’un de nos préférés : n’a-t-il pas connu, prés de la Tamise et prés 
de la sinueuse Waveney, la plus grande détresse et aussi le plus 
franc bonheur peut-étre de sa fiévreuse existence? Mais tous 
ses compagnons d’infortune, un La Tocnaye comme un abbé 
Caron, portérent en définitive témoignage en faveur de deux 
vertus insulaires: tolérance et charité, De leur cété, les Anglais 


8 | QUELQUES-UNS DE NOS 


demeurés en France par gofit, curiosité ou force majeure, ont su 
faire la part des circonstances révolutionnaires ; et il est plaisant 
de se dire que si un Montalembert, une Mme de Flahaut repré- 
sentent le moment venu, sous des formes admissibles le tradi- 
tionalisme insulaire, une Miss Williams, bientét une lady Morgan, 
empéchent pour leur part de croire que la Révolution et |?Empire 
ont précipité la France dans un désordre jacobin d’ot peut 
sortir la malédiction de ’humanité. Dés son ambassade 4 Londres, 
Chateaubriand constate que les préjugés des années voisines de 
Waterloo commencent 4 s’atténuer: “l'entente cordiale”’ ne 
- tardera pas 4 faire le reste. 

Deés lors, nos préférés anglo-frangais n’ont plus qu’a maintenir, 
dans l’ordre intellectuel, des relations dont nous connaissons toute 
importance. Que de nuances dans ce commerce de deux nations 
representées par leurs élites! Il nous plaft de rappeler, chez 
Lamartine, Vigny, Tocqueville, des sympathies expressément con- 
firmées par d’authentiques mariages, chez Stendhal ou Mérimée 
une désinvolture encouragée par vos dandtes, chez Guizot, comme 
il est naturel, des affinités doctrinaires, chez Ph. Chasles, Monté- 
gut, Taine, Aug. Filon, une curiosité d’esprit qui ne saurait plus 
se passer de la production littéraire anglaise. I! nous plaft, inverse- 
ment, de surprendre Thackeray et H. Reeve, méme Trollope, 
Disraeli et Dickens, en flagrant délit de curiosité parisienne, 
J. Stuart Mill, Matthew Arnold ou Edmund Gosse en pleines 
préférences d’intellectualité francaise, Swinburne, Meredith ou 
G. Moore en admiration proclamée pour certains de nos auteurs 
qui n’ont point, nécessairement, de clientéle étendue de ce cété de 
la Manche. Et ainsi, la tache méme de tout humanisme, a savoir 
de ne se point fermer aux tendances essentielles de l’esprit humain, 
d’un esprit supra-national, se trouve accomplie sans trop de peine. 

® # # # 

Ce qui dans tous ces cas nous attire, est-il besoin de le répéter, 
c’est l’espéce de double jeu qui assouplit et enrichit la sensibilité 
de bons Anglais et de bons Francais, dont P4me s’est trouvée 
sollicitée par des valeurs complémentaires et par l’attrait d’une 
heureuse complexité. Je ne sais plus quel théoricien d’ Amérique, 
pour définir humour, observait que ce genre de plaisanterie 
exigeait une circulation sur deux voies dans les gares des tempéra- 
ments humoristiques, Ce double trafic fait souvent aussi le 
charme des intermédiaires qu’il nous est agréable de suivre dans 
leur mission d’arbitrage et de mutuelle intelligence. 


A ce sujet, je me permettrai d’exprimer un voeu qui dérive 
naturellement de cet exposé. Il concerne précisément la meilleure 


Deena AIS AEN, A, Ee Sy so. . tee, . a, _ aietee, ee |, 


PREFERES ANGLO-FRANGAIS 9 


connaissance que l’histoire littéraire cherche 4 se donner de “cas” 
comme ceux qui ont été énumérés ci-dessus, et qui sont sur les 
franges de |’Angleterre et de la France. ‘Toutes les disciplines 
qui ont pour objet l’étude d’une création, Vhistoire littéraire, lhis- 
toire de Dart, l’esthétique, s’efforcent de préciser les liens par les- 
quels la chose créée se rattache 4 l’esprit créateur. Cette curiosité 
justifie seule les indiscrétions, quand elles ne sont pas excessives, 
qui nous transforment souvent de critiques en détectives, et 
d’appréciateurs du beau en flaireurs de pistes: hommage indirect 
rendu a limportance de Pceuvre d’art; tentative d’explication 
“‘causale”’ ot parfois une transcendance et un absolu pourraient 
étre invoqués sans grand profit ! 

Quoi qu’il en soit, les Archives des Iles Britanniques regorgent 
encore de documents inédits qui pourraient nous aider 4 mieux 
comprendre quelles initiatives méritoires traversaient un Saint- 
Evremont ou un Desmaizeaux, un Talleyrand ou une Mme de 
Genlis, quand des destinées variées les amenaient chez vous. Les 
volumes publiés par la Historical Manuscripts Commission, les 
répertoires de vos bibliothéques et archives, témoignent de 1’exis- 
tence de trésors inédits qu’il vous serait bien plus facile qu’4 nous 
d’exhumer et de produire au grand jour. 

* a % # * 

Outre ce voeu, votre président temporaire de cette année vous 
doit encore un aveu. Ayant eu 4 faire office, au Congres d’his- 
toire de Budapest en mai dernier, de porteparoles de la Commission 
internationale d’Histoire littéraire, il a pris la liberté de dire quel- 
ques mots, en anglais, comme Président de la Modern Humanities 
Research Association : son excuse, c’est qu’en raison de la distance, 
de la date qui cofncidait avec des services d’examens, nul repré- 
sentant britannique de histoire littéraire n’était présent, alors 
qu’étaient représentés un grand nombre d’autres pays. Comme 
un de vos anciens présidents, M. Benedetto Croce, était également 
présent et ne m’a pas infligé de désaveu, je me permets de croire 
que vous voudrez bien 4 votre tour passer condamnation sur les 
quelques mots que j’ai hasardés en votre nom, et qui tendaient, 
croyez-le bien, 4 représenter nos communes études comme un de 
ces efforts dont a tant besoin le monde des humains pour mettre 
un peu ses affaires en ordre: “humanités” qui devraient, n’hési- 
tons pas 2 le dire, aider *)’humanité” 4 se trouver un peu moins 
en désarroi. | 


10 NOTES AND NEWS 


NOTES AND NEWS 


THE Modern Humanities Research Association, tounded on 
June 1, 1918, has now weathered the hazards of thirteen years, 
and from the smallest of beginnings has attained a membership 
that spreads over twenty-three countries. It is with peculiar 
pleasure, therefore, and a sense of fittingness that we record that 
the office of President for 1931-32 has been accepted by our 
founder, Professor E. Allison Peers, of Liverpool. Professor Peers’ 
zeal and organizing ability in the cause of modern language study 
and research are no less noteworthy than his contributions to 
scholarship in his own field of Spanish literature, His pioneer 
investigations into Spanish mysticism and romanticism, his tenure 
of visiting professorships in Madrid and Columbia Universities, 
and his editorship of the Bulletin of Spanish Studies are perhaps 
sufficient indications of the fruitful energy of one who has the 
aims of the M.H.R.A, very much at heart. 


The chief interest of the past year has been the launching of 
the Association’s new publication, The Year’s Work in Modern 
Language Studies. Vol. i., corresponding nominally to the year 
1929-30, though in fact covering a decade in many fields, has 
been enthusiastically reviewed in the press and commended by 
subscribers, and it is evident that the potential service to scholar- 
ship of such a work, appearing regularly, is considerable. Poten- 
tialities cannot, unfortunately, secure its continued existence, and 
the Committee appeals to all members to give that practical and 
immediate support that alone can justify continuance. They can 
render a further notable service by seeing that their university, 
seminar or public library does not lack a work whose reference 
utility no librarian will call in question. Vol. i. (1930-31) is 
now in the press, for publication by the end of December. 


- Members have already been apprised of the need for a slight 
increase in price of the Year’s Work, to 4s. 6d. to members and 
7s. 6d. to non-members, last year’s tentative price having been 


NOTES AND NEWS II 


based on an estimate of costs that came far short of the actual 
figure and of sales that went far beyond it. This applies also to 
vol, i. The decision to issue the Annual Bibliography of English 
Language and Literature in future bound in cloth boards similarly — 
to the Year’s Work will, we think, have been noted with satisfac- 
tion. The similar increase in price that this requires is more than 
offset by the gain in durability in a work of such constant refer- 
ence, Vol. xi. (1930) is due to appear early in December. ‘The 
projected reissue of vols. ii, to v. of the Bibliography has of 
necessity been deferred till the volume of demand more nearly 
approximates to cost. Roughly one hundred further subscribers 
are needed. ‘The Hon. Secretary will be glad to hear from such 
at any time. 


We chronicle with pleasure, while regretting that the oppor- 
tunity has not offered till now, the assumption in October, 1930, 
of the post of sub-secretary for America by Dr, Lyman R. Brad- 
ley, of 100, Washington Square East, New York., N.Y. The 
Association is much indebted to Dr.. Bradley for the efficient 
functioning and expansion of its activities in the United States. 
Libraries and institutional members in America continue to deal 
directly with England. 


Professor Félix Boillot, of the University, Bristol, who has 
recently published a book entitled La Psychologie de la Construction 
dans la Phrase Francaise Moderne, intends to publish another on 
the psychology of the English language, and would be extremely 
grateful to any members who would draw his attention to books 
or articles in which information on the subject might be found. 
His purpose is to show to what extent the language reflects the 
character of the race. 


We acknowledge with thanks receipt of the following publica- 
tions : | 

P.M.L.A., vol. xlv., nos. 3 and 4, 1930; vol. xlvi., nos, 1, 2 
and 3. 
Smith College Studies in Modern Languages, vol, xii., no. 4, 
July, 1931. 

Bulletin of the Shakespeare Association of Fapan, no. 1, October, 
1930. (The Tsubouchi Memorial Theatre Museum, Waseda 
University, Tokio.) . 


12 NEW MEMBERS 


NEW MEMBERS, JULY, 1930, TO 
SEPTEMBER, 1931. 


Adelaide, University of (The Librarian), Adelaide, South Aus- 
tralia. 

Allbright, Mrs, E. K., University of Western Ontario, London, 
Ont., Canada. 

Armstrong College (The Librarian), Newcastle-upon-Tyne. 

Aron, Professor A. W., University of Illinois, Urbana, IIL, 
U.S.A. 

Beare, Miss M., Queen’s University, Belfast, Ireland. 

Boer, Professor J. de, Sweet Briar College, Sweet Briar, Va, 
U.S.A. 


Bradley, L. R. (Sub-Secretary for America), 100, Washington 
Square East, New York, N.Y., U.S.A. 

Brook, G. L., Post Office, Shepley, near Huddersfield. 

Closs, A., The University, Bristol 

Colgate University (The Librarian), Hamilton, Ohio, U.S.A. 

Cunningham, Miss K., Armstrong College, Newcastle-upon- 
Tyne. 

Dorian, D. C., New Jersey College for Women, Rutgers Univer- 
sity, New Brunswick, N.J., U.S.A. 

ee oo R, A., Concordia College, Oakland, California, 


Fort, J. B., Lycée de Bordeaux, France. 
Fujiwara, Professor Shigeru, Ryojun College of Engineering, 
Port Arthur, Manchuria. 
Hirai, Koh, 212, Hyakunin-cho, Ohkubo, Tokio, Japan. 
Lei Miss G. E., Bradley Polytechnic Institute, Peoria, IIl., 
.9.A. 
Kihlbom, A., 11, Gyllenkroks Allé, Lund, Sweden. 
Klaeber, Professor F., 15, Niklasstrasse, Berlin-Zehlendorf West, 
Germany. 
Lund, Catholic University of (The Librarian), Lund, Sweden. 
MacAndrew, R. M., 127, Oscar Road, Balnagask, Aberdeen, 
Scotland. 
Pea (The Librarian), Mills College P.O., California, 
S.A 


Moore, C, H., Islwyn, 96, Ruabon Road, Wrexham, Wales. 
Pomona College (The Librarian), Claremont, California, U.S.A. 
Pope, J. C., Yale University, New Haven, Conn., U.S.A. 


NEW MEMBERS 13 


Sells, Professor A. L., The University, Durham. 

Shipley, J. T., College of the City of New York, New York, 
N.Y., U.S.A. 

Waterhouse, Professor G., Trinity College, Dublin, Ireland. 

Wesleyan University (The Librarian), Olim Library, Middletown, 
Conn., U.S.A, | 

Whittle, H. E., University College, Leicester. 


CHANGE oF ADDRESS. 


Bazell, C. E., Hill Place, Knaphill, Surrey. 

Craver, A. W., Miami University, Oxford, Ohio, U.S.A. 

Foster, Miss F. M., College of St. Benedict, St. Joseph, Minn., 
USS.A. 

Herrick, M. ‘T., Swarthmore College, Swarthmore, Pa., U.S.A. 

Hogrefe, Miss P., Iowa State College, Ames, Iowa, U.S.A. 

Kaufman, Professor P., Atlantic University, Virginia Beach, Va., 
U.S.A. 

Linthicum, Professor M. C., Hood College, Frederick, Md., 


US.A. 
Mill, Professor A. J.. Mount Holyoke, South Hadley, Mass., 
U.S.A. 


Read, A. W., University of Missouri, Columbia, Missouri, U.S.A, 

- Reeser, Miss N., 5401, Ellis Avenue, Chicago, IIL, U.S.A. 

Sullivan, Rev. P. D., St. Stanislaus College, Cleveland, Ohio, 
U.S.A. | 

Tuttle, E. H., The Gelhave, 405, Tenth Street, Northeast, 
Washington, D.C., U.S.A. | 

Walmesley, C., The Friary, Forest Gate, London, E. 7. 


The Hon, Treasurer records with many thanks the following 
contributions to the Capital Fund: 


Professor P. C. Ghosh, 16s. 6d.; Miss D. V. Ives, 5s.; Miss 
M. C. Porter, 4s, 11d.; Miss E. Derham, 4s.; Dr. J. F. Bense, 
4s.; C. E. Bazell, Esq., 2s. 6d.; Professor H. Smith, 1s, 
Total, £1 17s. 11d. 


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